avant de partir, un dernier atelier
Extirper de la brume quelques fils démêlés pour les suspendre au mur, les punaiser, les regarder en face, les retresser.
Déjouer le complot de sa propre lassitude contre son propre sourire.
Ruisseller de projets, et en faire une grande rivière d'espérance.
Transfomer la cavale en "folle allure".
Suturer les failles avec de la tendresse.
Faire des espadrilles, des tongs, des babouches, un symbole de flegme optimiste.
Insuffler au jour gris sa lumière intérieure.
Tout donner au soleil, tout, sauf son ombre.
Changer d'angle, reprendre le panoramique, trouver le sens du vent avec le doigt mouillé.
Se réveiller en fanfare.
Adoucir la réalité en étranglant les illusions et en nourrissant les rêves.
Ne voir dans l'ébène que la pureté, et effacer sa couleur de l'horizon.
Arrêter avec le lyrisme, sauf quand ça fait du bien, et que c'est symbolique.