aimer la ville
Jaime cette ville les soirs dété. Quand lair est doux et la lumière vaste. Quand il y a peu de monde dans les grands espaces. Jaime cette ville que jai fuie il y a presque 4 ans. Et retrouver des souvenirs au coin des rues, en passant devant des cafés, un arrêt de bus, une petite cour isolée. En journée elle est changeante, les vitrines éparpillent mes repères. Hier soir elle était presque berlinoise. Au grand café de lHôtel de Ville, il est 22h30 quand je commande un café. Javais oublié ces soirées ici, avec elles. Je me sens bien, étrangement, tellement mieux que dans les bars de jeunes en fuite deux mêmes. Les préoccupations meffleurent à peine. Jécoute lair de rien une discussion sur lamour, à la table derrière. Jaime les quartiers où je nai pas habité, la vie ne se pose pas de questions ici.
Lautre, la mienne, je laime en hiver, en semaine, et les dimanches soirs, je laime en avril. Et les nuits dété, sur les hauteurs, de la voiture à chez moi, quand les lumières perlent à lhorizon, dans le ciel gris bleu.